Départ de la Tracto-Vélo et 1ère étape : Notre-Dame-des-Landes - Candé

Dès 9H, le rassemblement des participants et des citoyens venus en soutien, envahit la place de la mairie à Notre Dame des Landes : café, distribution des badges, gilets, drapeaux aux cyclistes, mise en place de la caravane : tracteurs en tête, vélos, tracteurs, vélos... Pendant que les inscriptions pour la montée en car à Paris le samedi 12 novembre continuent à affluer. Joyeux bazar, certes, mais l'organisation et les dispositifs de sécurité sont bien là, soigneusement pensés. La presse est très présente, un peu impressionnée...

Dominique Fresneau, co-président de l'ACIPA, donne les instructions. Sylvain Fresneau, président de l'ADECA, rappelle le besoin de conserver les terres agricoles. Françoise Verchère (coprésidente du collectif d'élu-e-s,conseillère générale PG), évoque les points forts de la contre étude du CE Delft -financée par le collectif- qui tue le projet... et ses porteurs ; elle donne des pistes pour la suite : poursuivre les études et le travail d'argumentation contre le projet ; elle affirme la détermination des élus à exiger l'abrogation de la DUP (déclaration d'utilité publique), fait le lien avec d'autres gaspillages de fonds publics et d'autres dénis de démocratie... La présence du PCF de Vendée est chaudement saluée. L'enthousiasme gagne les participants quand Jean Paul Naud , maire de Notre Dame des Landes, annonce qu'il va donner le départ de la caravane. Quelques larmes d'enthousiasme autant que d'émotion sont perceptibles chez ceux/celles qui ont travaillé avec tant d'acharnement devant le succès de ce départ... Finalement ce sont 23 tracteurs et au moins 150 à 200 cyclistes qui quittent la place sous les acclamations et les souhaits des restants... Nous retrouverons beaucoup d'entre eux samedi à Paris. Pour l'instant, nous en sommes à 16 cars...

Première étape, donc, Notre Dame des Landes → Héric – Nort sur Erdre – Trans sur Erdre - Les Touches ; point presse aux Touches ; l'arrivée de la caravane. Accueil par M. Gilles Guinouet, maire à la superbe salle municipale des Touches. Le pot au feu, préparé par les adjoints municipaux avec des produits locaux, est succulent.

Nos cyclistes ne semblent pas épuisés : ils goutent le plaisir de prendre le temps d'admirer le paysage et de discuter politique sur leurs selles. Pas de pluie, ni de chaleur excessive, le moral est au beau fixe. Juste une chute sans gravité, pour nous rappeler à la vigilance. La voiture balai n'a ramassé personne.

Nos reporters photos et vidéo sont déjà au cœur de l'action, et nos 'génisses dans le maïs' se sont chauffé la voix dès notre premier repas.

Réparation rapide et efficace d'un petit oubli : celui des trois caisses de sangles destinées à attacher les vélos dans les remorques : une solution solidaire improvisée, qui trouble juste quelques siestes, évite qu'une voiture soit obligée de retourner les chercher.

Arrivée bien à l'heure, point presse avec la participation de Mathieu Orphelin, vice président de la région (EELV). Si les journalistes savent en gros que la lutte est ancienne, ils en ignorent l'historique et les acteurs, et se montrent très intéressés.

Mot de bienvenue du Comité local d 'accueil mis en place avec EELV. 'Dans le Ségréen nous avons une expérience de lutte victorieuse il y a 20 ans, contre un projet de stockage de déchets nucléaires. Nous vous soutenons...'

Rencontre avec la population, diner et coucher au Clos des Guibouleraies. La nuit sera bien utile pour refaire les forces.

Toutes les photos de la première journée dans l'album de l'ACIPA

Photos Guillaume de Crop